Bloc avant :
|
|
|
|
Alors que le véhicule est globalement très sain, les deux ailes avant sont très fortement corrodées.
Elles sont démontées et mises de côté, la décision de les réparer ou de trouver deux autres éléments en meilleur état sera prise en fin de démontage.
|
|
|
|
Détail de l'extrémité avant du bas de caisse: la corrosion perforante qui a rongé les bas d'ailes a ici fait son oeuvre également.
C'est bien moins grave, car cette partie doit quoi qu'il en soit être modifiée afin de permettre un passage plus "confortable" des roues de plus gros diamètre. Toute l'extrémité sera découpée, puis une tôle sera mise en forme et soudée en lieu et place.
|
|
|
L'invention du blackson est une véritable tragédie pour l'automobile ancienne !
Plus sérieusement, admirez l'état de cette tôle quand on ôte la couche de "protection" qui la recouvre. Oui, ces deux photos représentent bien la même partie avant/après !
Un grattage partiel à d'autres endroits laisse malheureusement peu d'espoir...l'ensemble du passage de roue devra être entièrement décapé.
|
|
|
|
Dépose des trains roulants et mise à nu de la caisse :
|
|
Pour pouvoir procéder au décapage complet de la caisse, les trains roulants sont déposés.
Quelques boulons, installés là depuis une trentaine d'années, donnent du fil à retordre, mais l'opération n'est pas complexe en elle même.
|
|
|
|
Le compartiment moteur est intégralement vidé de tous ses éléments: durites, radiateur de chauffage, circuit de freinage, clips, câbles et supports divers.
La face avant est donc à présent nue.
|
|
|
Le train arrière est à son tour déposé.
Là aussi, quelques boulons grippés compliquent le travail mais l'opération est globalement simple. Attention cependant au bandage des ressorts de suspension qui, à l'avant comme à l'arrière, sont particulièrement dangereux si on ne prend pas la précaution de les brider avant le démontage.
|
|
|
Les dessous de la belle ne sont pas en dentelle !
Cependant, comme au niveau des passages de roues avant, le blackson a emprisonné l'humidité et, quand on l'enlève, on découvre une tôle corrodée. C'est ici uniquement superficiel, mais cela nécessitera un décapage complet du dessous de caisse arrière.
|
|
|
Pour finir le démontage de la partie arrière, le réservoir d'essence est déposé.
Il est en très bon état, mais de nombreux "sous marins" y résident, probablement des restes d'une jauge à essence ! Rétro-Méca part à la pêche !
|
|
|
Pour une manipulation plus aisée, la caisse sera posée sur des chariots à roulettes.
|
|
|
|
Le démontage des ouvrants et des vitres conclue la mise à nu complète de la caisse.
Celle ci est à présent prête pour les travaux de carrosserie.
|
|
|
Découpe des ailes :
|
|
|
Afin de faire un peu de place aux jantes en 14 pouces montées avec de gros pneus cramponnés, il est nécessaire de découper les ailes.
Quelques centimètres sont donc enlevés sur chaque passage de roue, à l'avant comme à l'arrière....on découpe selon les pointillés !
|
|
|
Les ailes avant subissent le même sort. |
|
|
Renforcement de la caisse :
|
|
|
Hormis les problèmes dûs à la corrosion qu'il faudra réparer de manière classique, un gros travail de renforcement de la caisse doit être effectué afin que le véhicule résiste aux pistes difficiles qu'il va affronter.
|
|
Découpe et réparation des bas de caisse:
La partie avant des bas de caisse, très corrodée, est découpée pour permettre le passage des roues de gros diamètre.
Les parties malades sont supprimées, un traitement contre la rouille est effectué, puis une tôle est ensuite formée et soudée.
Un traitement phosphatant, puis un antigravillon fin, et une cire à corps creux, complètent le travail avant le ponçage et la mise en peinture.
|
|
|
|
|
Le renforcement de la partie avant de la caisse consiste en résumé à:
- Reprendre à la soudure toutes les jonctions de tôles du tablier et jusqu'aux chapelles de suspension, les soudures par point étant trop peu résistantes.
- Doubler les joues d'ailes afin de renforcer la cohésion entre pieds de portes et chapelles.
- Renforcer le sommet des chapelles de suspension.
- Renforcer les soudures des goussets des triangles de suspension.
- Réaliser une barre anti rapprochement.
|
|
Préparation des tôles qui permettront le doublage des joues d'ailes.
Tout doublage, ou destruction des traitements des tôles par surchauffe liée à la soudure, implique une risque supplémentaire de corrosion.
|
|
|
A ce stade, avant de passer aux soudures de renfort, aux diverses poses de tôles de doublage, il est donc indispensable d'appliquer une première protection anticorrosion efficace, qui sera renouvelée après les travaux.
Les tôles sont mises à nu, un "stop rouille" et un couche de peinture noire antirouille sont appliqués.
|
|
|
Les renforts de joues d'ailes sont soudés à l'emplacement prévu.
Toutes les jonctions de tôles du tablier sont reprises également. La soudure par points d'oirigine ne résisterait pas au traitement sévère qui va être réservé au véhicule.
|
|
|
Même combat pour l'arrière, les soudures sont reprises sur tout le pourtour de la chapelle de suspension et les planchers.
Extérieurement, un fer plat est ajouté au niveau de l'appui du ressort de suspension.
|
|
|
|
La traverse arrière est partiellement découpée pour permettre le passage, lors des débattements de suspension importants, de l'arbre de transmission.
Une tôle de fermeture épaisse en U y est soudée pour fermer et renforcer la zone de découpe.
|
|
|
Les soudures par points des supports de triangles sur le chassis sont trop fragiles.
Pour éviter un arrachement, une reprise est indispensable.
|
|
|
Le même principe est appliqué à l'arrière pour les supports de tirants et du triangle central.
|
|
|
Le sommet des chapelles de suspension a une fâcheuse tendance à s'arracher. La soudure supérieure est reprise.
Ensuite, une seconde chapelle est découpée sur un autre véhicule et superposée à la première. Celle ci servira à la fois de renfort et de support pour la barre anti-rapprochement.
|
|
|
Le véhicule donneur d'organes, une berline TS première série, fournit également une aile et la porte avant passager afin de remplacer celles, très abîmées, de la caisse d'origine.
Rassurez vous, sous un aspect extérieur flatteur, cette auto trouvée en casse était irrécupérable, planchers et brancards avant rongés par la corrosion.
|
|
Les chapelles sont soudées par dessus celles d'origine, puis les ancrages de la future barre anti rapprochement sont réalisés.
|
|
|
|
Préparation à la peinture :
|
|
|
|
Les différents renforts étant terminés, la préparation à la peinture peut débuter.
Nous commençons par le compartiment moteur: après quelques greffes de tôle, les zones reprises sont préparées et poncées.
Une couche d'apprêt sera appliquée avant la peinture définitive.
|
|
|
Les bas de caisse sont préparés.
Les bosses sont éliminées au tire clous, les différents trous bouchés à la soudure avant un ponçage.
Il aurait été plus facile d'utiliser du mastic à tour de bras, mais Rétro-Méca tient à assurer, à tous les niveaux, une qualité de réalisation sérieuse.
|
|
|
|
Les différentes zones de la carrosserie sont préparées.
|
|
|
|
La caisse peut à présent être confiée à notre carrossier pour la peinture finale. Rétro-Méca sous traite cette opération, qui requiert matériel et des compétences spécifiques, afin d'obtenir un résultat optimal.
C'est un chargement original qui est confié à la Colorale plateau de notre ami Thierry (merci à lui).
|
|
|
Un grand pas est franchi, la caisse est apprêtée !
|
|
|
|
Le grand moment est arrivé, la caisse sort de peinture et retrouve nos ateliers, toujours en Colorale !
La largeur de la porte d'entrée de l'atelier Rétro-Méca a-t-elle été spécifiquement calculée pour le passage d'une R12 ?
|
|
|
La caisse dans son coloris "jaune Calberson" définitif.
Une fois tous les ouvrants peints et montés, elle retournera en cabine de peinture pour une ceinture "rouge Calberson".
Le capot et la baie de pare brise seront quant à eux recouverts de noir mat.
|
|
|
Il n'y a à présent "plus qu'à" remonter les trains roulants, la mécanique, l'intérieur, l'arceau de sécurité, les freins.....
|
|
|
|
Préparation du capot :
|
|
|
|
Le montage d'un moteur plus gros qu'à l'origine empêche de fermer le capot...ce qui est pour le moins gênant !
Un bossage, prélevé sur un capot de R15, sera donc greffé.
|
|
|
Découpe du capot de la R12, et mise en place à blanc du bossage.
|
|
|
Le capot après peinture.
Et c'est un nouveau départ, sur roues cette fois ci, pour la cabine de peinture.
|
|
|
Peinture rouge calberson:
|
|
|
|
Le dernière phase de peinture est effectuée, la caisse a à présent ses couleurs définitives !
Il n'y a "plus qu'à" fixer les extensions d'ailes.
|
|
|
A suivre...
|
|
|
|