Passion, sérieux du travail, sens du détail et de la finition, sont notre credo
LANCIA ARDENNES 1937
Remontage du véhicule
Tous les ensembles mécaniques importants étant prêts, l'heure est venue de procéder remontage du véhicule.
C'est une phase particulièrement intéressante et gratifiante puisqu'elle permet de voir le véhicule retrouver son aspect et commencer à "renaitre" réellement.
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Pédalier :
Commençons en douceur avec le pédalier !
Cela va nous permettre de remplir et purger le circuit de freinage.
Rien de spécifique hormis un contacteur de feux stops "moderne" directement monté sur la pédale de freins.
A cette époque, l'immense majorité des véhicules recevait au contraire un capteur de pression directement monté sur le circuit hydraulique de freinage.
Démontage, nettoyage, peinture, puis repose sur la caisse...ouf, Monsieur Lancia a fait simple.
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Remontage groupe motopropulseur :
Rien ne nous empêche plus à présent de réacoupler moteur et boite de vitesses, et de poser le tout dans le compartiment moteur.
En effet, si en général nous préférons démarrer un moteur pour la première fois hors du véhicule sur un banc d'essai, c'est principalement parce que la pose d'un moteur dans un compartiment moteur est une opération complexe et demandant un certain temps.
Ici au contraire, il est tellement facile de poser le moteur, grâce à l'absence de calandre fixe, que nous pouvons nous permettre de procéder différemment.
Le disque d'embrayage d'origine a été regarni, et les ressorts du mécanisme d'embrayage refabriqués sur mesure, la plupart de ceux d'origine étant cassés.
L'ensemble est fixé au volant moteur...sur lequel on note d'ailleurs les repères que nous avons inscrits afin de caler la distribution.
Spécificité de ce véhicule: la butée d'embrayage est un modèle "tiré" et non "poussé". C'est à dire qu'une fourchette placée derrière la butée vient tirer celle ci vers l'arrière, alors que sur un mécnisme traditionnel on vient au contraire appuyer du la butée.
La boite est fixée au moteur, et la chèvre fait le reste.
Grâce à l'accès idéal par l'avant, l'ensemble est en place en quelques minutes.
Vue d'ensemble du compartiment moteur, qui commence à avoir fière allure.
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Vitrages :
L'équipement des portes avec les mécansimes de vitres et de fermeture, puis la pose des vitrages, est un sujet que nous imaginions délicat depuis le démontage...nous ne serons pas déçus !
Mécanismes et tringleries étant fortement rouillés et inutilisés depuis de nombreuses années, le dégrippage et nettoyage est une étape longue et fastidieuse, mais indispensable pour obtenir un fonctionnement satisfaisant de l'ensemble.
Sans montant central, les portes sont verrouillées en haut et en bas sur des pions solidaires de la caisse.
Nous avons donc dans les portes non pas une serrure centrale, mais une serrure haute et une basse, commandées par des tringles réglables depuis un mécanisme central placé au niveau de la poignée.
Le remontage de tous les éléments tient alors d'une partie de casse tête chinois, mélange de "Tétris" et de mikado !
En fait, il y a un ordre de montage précis, que nous découvrons lors du montage de la première porte...on monte un élément, pour se rendre compte qu'il gêne le second, on le démonte pour se rendre compte que le second élément gêne lui même le troisième...et ainsi de suite.
Une journée presqu'entière sera nécessaire, pour savoir qu'il faut monter en premier le mécanisme de serrure, puis la poignée, puis le jonc en alu intérieur du cadre de vitre, puis le cadre extérieur bas, puis insérer alors la vitre dans la porte, puis monter les coulisses, le jonc extérieur haut avec son déflecteur, et enfin on peut remonter le vitre tout en haut, ce qui laisse la place de placer son mécanisme...ouf !
Maintenant il faut régler la porte qui, alourdie par ces accessoires, est u peu trop basse.
Le pare brise feuilleté d'origine est hors d'état car délaminé, et s'est brisé lors du démontage, pourtant extrêmement soigneux.
Nous faisons donc tailler un pare brise sur mesure de la même épaisseur, qui est posé sur un joint neuf.
Cela va nous permettre de poser le tableau de bord, qui lui même rendra possible la création et la pose du faisceau électrique.
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Faisceau électrique :
Comme c'est presque toujours le cas sur un véhicule aussi ancien, le faisceau d'origine est trop endommagé pour espérer pouvoir en réutiliser tout ou partie.
Nous fabriquons donc nous mêmes un faisceau sur mesure, fil à fil.
Cela permet d'une part d'obtenir un circuit totalement neuf et fiable, réalisé avec des matériaux actuels, et d'autre part d'intégrer des éléments supplémentaires par rapport au montage d'époque.
Par exemple, nous prévoyons la présence d'un prise accessoires/usb sous le tableau de bord, afin de pouvoir brancher des éléments de confort modernes comme un GPS, un téléphone, etc...ou encore des conducteurs pour des feux additionnels, des clignotants à l'arrière.
Afin de respecter au mieux l'aspect d'origine du faisceau, si les fils eux mêmes sont actuels, ils sont regroupés dans des gaines en coton tressé au look ancien, et les boitiers de jonction et fusibles sont identiques à l'origine.
La batterie 6V choisie respecte elle aussi un aspect ancien.
Le tableau de bord, et les diverses commandes et instrumentation peuvent à présent être recâblés.
Les compteurs sont en bon état, et un simple nettoyage est effectué.
Ils retrouvent le tableau de bord, tout comme les interrupteurs centraux.
Dynamo et démarreur ont bien entendu été entièrement revus: roulements remplacés, collecteurs surfacés, charbons changés.
Les optiques sont remontées, et tout l'éclairage peut être testé dans la foulée.
Les phares avant sont d'origine, mais des petits feux additionnels sont ajoutés afin d'avoir des clignotants et feux stops plus visibles, précaution utile dans la circulation actuelle.
Les flèches et feux de position latéraux sont eux aussi remis en place.
Le véhicule commence à avoir un aspect très proche du résultat final !
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Premier démarrage moteur :
Le radiateur de refroidissement et la pompe à eau sont remis à neuf...et le radiateur est équipé avant d'être reposé sur le véhicule.
Vous aurez noté ce montage si particulier, avec la pompe à eau en bas du radiateur, et la dynamo insérée au centre de celui ci !
A l'origine, des volets obstruant plus ou moins la grille de calandre, de manière automatique grâce à un thermostat inséré dans la boite à eau supérieure du radiateur, assuraient la régulation de température du moteur.
Ces volets étant inutilisables car le thermostat absent dans la boite à eau, non plaçons un boitier calorstat externe.
Une sonde, pour un indicateur de températeur au tableau de bord, est ajoutée.
Nous pouvons remplir le circuit de refroidissement, et faire un premier essai moteur !
Cliquez sur l'image ci contre pour visionner le film.
Le moteur démarre sans se faire prier, n'émet ni bruit anormal ni fumée, et la pression d'huile est correcte.
Compte tenu de son état de départ et de la complexité de sa conception, un soulagement certain est perceptible dans l'atelier Rétro-Méca !
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Clic sur l'image pour lancer le film
Travaux de sellerie :
La sellerie est entièrement revue, pour ne pas dire "re-créée", compte tenu de so nétat de départ !
Ainsi, nous confectionnons un cile de toit sur mesure, après avoir pris soin d'isoler le pavillon, et d'y placer tube de guidage et fil de commande du rideau mobile de lunette arrière.
Les côtés de caisse sont habillés également, au plus proche de la fabrication d'origine, après avoir refabriqué les panneaux latéraux.
Le rideau permettant d'occulter la lunette arrière est mis en place, après la réfection de son complexe mécaniqme d'enroulement à ressort.
Les sièges avant, comme les banquettes arrières, sont refabriqués entièrement sur mesure, à partir de modèles prêtés par un autre propriétaire de Lancia Ardennes, que nous remercions.
Les mousses des assises et des dossiers sont donc taillées, puis recouvertes d'un tissu identique à celui d'origine, que notre client a fait reproduire et nous a fourni.
Le volant d'origine, dont la bakélite était trop abîmée pour être réutilisé, est avantageusement remplacé par un élégant volant accessoire d'époque.
L'adaptation de celui ci nous demandera tout de même un lourd travail de modification de la colonne de direction, mais "le jeu en vaut la chandelle".
Les panneaux de portes sont entièrement refabriqués.
Leurs très spécifiques poignées tressées de fermeture des portes le sont également, merci à l'entreprise "MIB, Made In Bretagne" (http://www.madeinbretagne.fr/) pour son aide et sa persévérance !
Vue d'ensemble imprenable de l'habitacle.
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Fin des travaux :
Les divers sigles et badges de carrosserie son mis en place, le véhicule peut faire ses premiers tours de roues !
Le contrôle technique est obtenu, nous pouvons essayer le véhicule sur route.
La tenue de route est rassurante, le freinage efficace, le comportement général du véhicule se rapproche plus de la production des années 50 que celle des avant guerre.
Le moteur est vif bien qu'en rôdage, et permet de s'insérer dans la circulation actuelle sans problème.
Exposée au salon Epoqu'auto 2016 de Lyon, elle y sera admirée pendant trois jours avant d'être livrée à son prorpiétaire.
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