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Porsche 356

Remise en route

 

Nous accueillons aujourd'hui une très belle Porsche 356 qui, après une longue période d'immobilisation, nous est livrée sur remorque puisqu'elle refuse de démarrer et a les freins grippés.

 

Il s'agit donc d'effectuer une remise en route de ce véhicule, les travaux à effectuer sont:

- Réfection totale du freinage.

- Remise en route moteur, réfection de la carburation.

 

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Réfection du freinage :

 

 

Pendant la descente du véhicule du plateau remorque, nous avons appuyé sur la pédale de frein par mégarde.

Même si on sait que c'est un geste à éviter avec un véhicule dont on ne connait pas l'état du freinage, sous peine de risquer que les feins restent bloqués...un geste réflexe est vite arrivé !

La sanction est immédiate: la roue avant droite reste bloquée. Voilà qui ne va pas faciliter les déplacement du véhicule.

 

 

Cette anecdote confirme qu'après une immobilisation longue, il ne faut prendre aucun risque sur le freinage, et un remplacement complet de toutes les pièces est donc au programme.

 

 

Un passage au liquide silicone est prévu, afin de garantir la longévité dans le temps.

Sur un véhicule qui sert peu, l'usage de ce liquide qui ne se charge pas en humidité est un réel plus.

 

 

Le démontage confirme le mauvais état du freinage existant.

Sur la roue avant droite, nous constatons que le joint spi intérieur du roulement a littéralement fondu, ce qui laisse supposer un grippage des freins déjà présent avant que le véhicule soit immobilisé.

La forte usure des garnitures par rapport à l'autre roue avant conforte ce diagnostic.

Sur les autres roues, les garnitures sont peu usées mais imbibées de loockheed, les cylindres de roues étant fuyards.

Les tambours sont profondément rayés et surtout très glacés, on se voit dedans ! Il faudra donc les rectifier.

 

 

On notera également un étonnant "bricolage" à l'arrière: une patte de commande du frein à main, cassé, tient à l'aide de colliers Rilsan et Serflex !

 

 

Les flexibles avant ne sont pas d'origine, trop longs, ils ont frotté sur les pneus et il était temps de les remplacer.

Ce sera l'occasion de remplacer les vis banjos et joints cuivre d'étanchéité...qui posaient apparemment problème si l'on en croit les deux joints empilés l'un sur l'autre trouvés au démontage...

 

 

Après décapage, les flasques de roues sont repeintes, et les éléments neufs peuvent être remontés.

Nous utilisons des garnitures tendres, reconnaissables à leur couleur verte, qui offriront un freinage plus puissant et mordant.

 

 

Les canalisations sont rincées et nettoyées, toutes les pièces hydrauliques sont neuves et le circuit est rempli et purgé.

 

 

Nous remplaçons également les joints spis d'arbres de roues et leurs bagues, car l'un d'entre eux laissait échapper l'huile de boite de vitesses dans le tambour.

A l'avant les roulements et joints spis sont remplacés.

 

 

A la repose du véhicule sur ses roues, nous constatons un frottement anormal au niveau des bras de suspension, dont les silentblocs sont avachis.

Ils sont donc remplacés, ce qui a pour effet immédiat de recentrer les bras dans leurs supports.

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Réfection de la carburation :

 

 

Un forte odeur de vieille essence embaume l'atelier depuis l'arrivée du véhicule. Nous craignons donc que le circuit d'essence soit fortement encrassé.

 

 

Si par bonheur le réservoir est propre, bien que quasiment vide, nous constatons que les carburateurs sont complètement bouchés par des dépôts, de même que la pompe à essence dont les clapets sont littéralement collés.

 

 

Le réservoir est tout de même rincé plusieurs fois, afin de supprimer tout dépôt susceptible de passer dans le circuit.

Les canalisations sont rincées et soufflées.

 

 

Les carburateurs sont entièrement remis à neuf.

Ils sont passés aux ultrasons, afin de les nettoyer et de déboucher les circuits de ralenti aux conduits de faible diamètre, les axes et papillons sont remplacés, de même que les joints.

 

 

La pompe à essence est révisée également, la membrane et les joints sont changés.

Elle est alors remontée sur le moteur.

 

 

Au remplissage du réservoir d'essence, nous constatons que le robinet commandant l'ouverture/fermeture/position réserve, n'a lui non plus pas supporté la décomposition de l'essence, il fuit abondamment par son axe.

Il faut donc le remplacer.

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Remise en route moteur :

 

 

Avant de remettre en route le moteur, il va de soi qu'une vidange s'impose.

La crépine d'aspiration est nettoyée, et un joint neuf posé.

 

Les culbuteurs sont réglés, et leurs caches remontés sur un jeu de joints neufs, afin de garantir une étanchéité parfaite.

 

 

Il est temps de remettre le véhicule en route, après avoir pris la précaution d'amorcer les carburateurs.

Avec une batterie en 6 volts, il vaut en effet mieux "être prévoyant" !

 

 

Les premiers essais sur route sont concluants, le moteur a retrouvé un fonctionnement souple et régulier, et le freinage offre un mordant et une puissance agréables malgré 4 tambours.

 

 

Nous pouvons à présent tourner notre regard vers une autre Porsche 356 qui vient d'arriver...mais c'est une autre histoire !

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