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Passion, sérieux du travail, sens du détail et de la finition, sont notre credo |
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CITROEN 2CV4 Restauration complète Véhicule livré en octobre 2009
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Une 2cv4 sortie de grange, en provenance des Charentes Maritimes, se présente à l'entrée de l'atelier.
Datant de 1978, cette brave "deudeuche" n'a plus roulé depuis 1994. Remisée dans un garage ouvert, elle est relativement bien conservée. La partie arrière, exposée aux intempéries, est touchée par une corrosion perforante sérieuse, mais le reste du véhicule, sous un aspect peu engageant au premier abord, semble être assez sain.
Le moteur est bloqué. Cependant, un entretien suivi et méticuleux a visiblement été effectué sur le véhicule, les nombreuses étiquettes d'un garagiste local qui garnissent le compartiment moteur en sont la preuve. Vidanges régulières, graisseurs propres, présence de pièces neuves (faisceau d'allumage, durites), laissent donc malgré tout présager un état mécanique correct.
Une restauration complète est au programme. Le souhait de notre client étant surtout de sauver ce véhicule de famille en vue d'une utilisation régulière plutôt que d'en faire une objet de musée en état concours, le mot d'ordre sera ici de rénover ou de réutiliser une pièce d'occasion en bon état, plutôt que de la remplacer systématiquement par une pièce neuve. Mais c'est bien entendu avec le même souci de qualité et de soin du détail que d'habitude que nous abordons cette restauration. Nous devons en outre avouer que, devant la piètre qualité de certaines refabrications actuelles, la démarche de rénover des pièces d'origine nous convient parfaitement ;-) |
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Nettoyage, état des lieux : |
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La première chose à faire, tant pour mieux évaluer l'état de la carrosserie que pour pouvoir ensuite travailler "au propre", est un bon lavage ! |
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Avant / après: le côté conducteur. Les deux ailes sont fortement abîmées et corrodées. Elles sont sauvables, mais devant le faible prix de ces pièces de carrosserie neuves, nous décidons l'achat d'éléments neufs. Les deux portes sont en revanche très correctes. |
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Avant / après: le côté passager. Même combat...les deux ailes seront remplacées, les portes peuvent être conservées. |
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Le coffre....un grand moment ! Sous cette déco "bio", nous n'imaginons pas trouver de tôle saine. Nous découvrons avec autant de surprise que de joie que le lichen, la mousse, et autres végétaux rampants, protègent la carrosserie Citroën de manière inégalée ! Sans aller jusqu'à dire que ce portillon est comme neuf, nous en restons sans mots... |
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Le capot est très sain et exempt bosses. |
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Démontage carrosserie : |
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Un démontage total de la carrosserie commence, en vue de sa restauration propre mais aussi de celle du chassis, qu'il faut "débarrasser" de cet encombrant habillage que constitue la caisse.
La partie avant est rapidement désassemblée, sous les yeux d'une Renault 4 en fin de restauration, sans doute amusée par cette mise à nu en règle de sa rivale de toujours... |
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Tous les ouvrants, la capote et divers accessoires étant déposés, nous pouvons étuider de plus près l'état de la caisse. |
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Les points sensibles sur une 2cv sont étonnament très sains: entourages de vitres de custode, baie de pare brise et son volet d'aération, charnière du capot. |
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Les jointures de tôles au dessus du pied milieu, habituellement corrodées, ne sont ici pas épargnées...mais nous arrivons "juste à temps", aucune perforation n'est à déplorer. Cette zone devra être soigneusement décapée puis traitée.
Les bas de caisse et logements des boulons de fixations des ailes avant sont intacts. |
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La jupe arrière, exposée aux intempéries lors du stockage du véhicule, est détruite. Toute cette partie devra être découpée, puis une nouvelle jupe sera soudée en lieu et place. |
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Les planchers sont dans un état très convenable à première vue.
A l'arrière, c'est même exceptionnellement bien conservé. |
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Un grand classique de la 2cv: perforation du plancher avant au niveau de la jonction avec le tablier. Côté passager c'est acceptable, côté conducteur bien plus étendu.
Cette partie sera découpée et un plancher neuf prendra place. |
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Oh hisse !
Habitués à déposer la caisse d'imposants Renault Colorale, c'est avec surprise et amusement que nous découvrons qu'il suffit de deux personnes pour soulever celle d'une 2cv ! |
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Le chassis est très sain.
La tôle supérieure est intacte, les flancs recouverts d'un corrosion juste superficielle, aucune déformation n'est visible. Il sera donc rénvové. Après un sérieux nettoyage, puis un traitement anticorrosion et une peinture, il sera comme neuf.
Le revoici après une bonne douche au Karcher à eau chaude.
Cela aura également permis au passage d'enlever la couche de boue huileuse qui recouvrait moteur et boite de vitesses. |
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Travaux de carrosserie et peinture : |
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C'est par la route que la carrosserie rejoint notre atelier de tôlerie ;-) ! |
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Découpe de la jupe arrière malade.
Les dégâts ont "débordé" sur le plancher du coffre, de manière assez conséquente. Celui ci devra être découpé et une tôle soudée en lieu et place, afin d'offrir un ancrage sain à la nouvelle jupe. |
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Une jupe arrière neuve est achetée. Comme la plupart des éléments de carrosserie de 2cv, celle ci est en effet encore facilement disponible à des prix très raisonnables au regard du temps de travail qu'il faudrait consacrer à sauver la pièce d'origine.
Mise en place de la jupe, traitement des zones de tôles mises à nu à l'antirouille. |
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Vue de l'intérieur et détail de la jonction jupe/caisse. |
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Le principe est le même pour le plancher avant: découpe "large" des zones malades, ponçage à nu de la tôle, mise en forme de la pièce de remplacement, soudure. |
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Ici la partie supérieure du plancher, avant la fabrication de la tôle inférieure... |
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La tôle inférieure, mise en forme et soudée. Cela met fin à la phase de "reconstruction" et de tôlerie importante. |
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Les ouvrants sont à leur tour poncés jusqu'au métal pour éliminer toute trace de corrosion, puis débosselés.
La porte arrière droite, trop abîmée, ne peut pas être sauvée...paix à son âme. Un porte en bon état sera prélevée sur un autre véhicule. |
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Les élements reçoivent un premier passage d'apprêt phosphatant sur les zones où le métal est à nu, puis une seconde couche uniforme est appliquée. Cette procédure permet la protection anticorrosion la plus efficace possible sur ces tôles non traitées à l'origine.
Le travail continue avec l'apprêt garnissant. |
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Même traitement pour tous les ouvrants. |
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Et c'est enfin le passage en cabine de peinture tant attendu ! |
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Démontage et rénovation du chassis : |
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Le démontage de la caisse ayant découvert un chassis a priori très sain, nous entreprenons sa mise à nu en vue d'une rénovation: décapage, traitement antirouille et peinture seront, sauf mauvaise surprise, suffisants pour lui redonner une jeunesse. |
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Le groupe motopropulseur est déposé, suivi de près par les trains roulants. |
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Le démontage des pots de suspension de 2cv est toujours un grand moment...comme en atteste la nature des outils visibles sur le chassis !
Le réservoir est à son tour démonté. Il ne présente à première vue pas de corrosion excessive, et aucun "sous marin" ne semble s'y trouver. |
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Le chassis nu, prêt pour le décapage. |
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Le chassis est décapé mécaniquement jusqu'à mise à nu du métal, afin d'ôter toute trace de corrosion superficielle, mais aussi de blackson, antigravillonnant et autres produits miracles. Censés protéger contre la corrosion, ils emprisonnent à merveille l'humidité et, comme toujours, nous trouvons les zones les plus touchées par la rouille sous le blackson :-(
Cela dit, la bonne impression intiale est confirmée, ce chassis est très sain. Une seule perforation est découverte, sur une partie structurellement peu importante. Aucune déformation n'est à déplorer, aucune fissure visible. Les tôles de fermeture supérieure et inférieures sont quasi parfaites. |
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Un antirouille liquide est appliqué, suivi d'une laque noire.
Après séchage, les mousses d'appui de la caisse sont collées. |
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Le chassis terminé. |
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Réfection des trains roulants et de la suspension : |
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De la même manière que pour le chassis, les trains doivent être traités contre la corrosion. Le train arrière, exposé aux intempéries dans le garage "ouvert" qui a abrité le véhicule pendant plus de 10 ans, est particulièrement touché.
En complément, tous les roulements doivent être contrôlés et changés si besoin.
Le système de freinage, cela va de soi, sera revu entièrement...et passé au liquide silicone. |
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Au démontage des roues, les parties protégées s'avèrent être en très bon état, laissant supposer de bonnes surprises.
L'intérieur de l'essieu, qui reçoit les canalisations de freins, est parfait. Les canalisations sont, quant à elles, comme neuves à l'intérieur mais trop endommagées le long des bras de suspension, et devront être remplacées. |
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Pour contredire nos prévisions, c'est une mauvaise surprise qui nous attend au démontage des bras de l'essieu: les roulements, que seul un joint feutre isole de l'extérieur, ont été atteints par l'humidité et sont corrodés. Leurs cages sont fortement marquées. Ils est indispensable de les remplacer. |
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Les bras arrières sont décapés jusqu'à mise à nu du métal, comme pour le chassis précédemment, et traités contre la corrosion avant d'être repeints. Il en va de même pour l'essieu, qui est aussitôt reposé sur le chassis. |
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Même opération pour le cadre support de caisse, enjambant le réservoir d'essence. |
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Justement, voici le réservoir !
Nous vidangeons une bonne dizaine de litres d'un super millésimé, de 15 ans d'âge environ, malodorant à souhait, mais propre et sans "poissons" de rouille ou déchets quelconques. Le réservoir sera donc conservé tel quel, sans qu'un traitement intérieur soit nécessaire. Seul un décapage extérieur et une peinture sont effectués. La jauge est testé à l'ohmmètre, ô surprise, elle fonctionne parfaitement !
Repose du réservoir sur le chassis, puis du support de caisse arrière par dessus/ |
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C'est au tour du train avant de passer sur le grill...même combat qu'à l'arrière pour les roulements de bras, qui sont encore plus abîmés ! Là aussi, remplacement obligatoire. |
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La crémaillère de direction, ainsi que les biellettes, sont en revanche en excellent état.
Aucun jeu ni usure ne sont constatés, c'est donc un simple nettoyage, suivi d'un graissage, qui suffiront à donner une nouvelle jeunesse à la direction. Le pignon d'attaque de la crémaillère est extrait, mais son état est là encore excellent. Il est donc remis en place sans autre forme de procès. |
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Comme d'habitude: décapage jusqu'à la tôle, traitement anti corrosion, peinture...et repose sur le chassis. |
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Attaquons nous à présent aux bras avant:
Les pivots ont énormément de jeu, il faut donc procéder au remplacement des axes et des bagues.
Ensuite...devinez ? Eh oui, décapage jusqu'à la tôle, traitement anti corrosion, peinture ! |
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Les roulements sont en très bon état. Ils seront donc conservés après un simple regraissage, et un remplacement des joints spi d'étanchéité. |
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Les cardans ne présentant aucun jeu, nous décidons de les réutiliser.
Ils sont simplements débarrassés de leurs soufflets, puis nettoyés soigneusment afin d'ôter l'ancienne graisse. Des soufflets neufs, un bon graissage et une peinture leur redonnent une seconde jeunesse. |
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Les pots de suspension, en parfait état eux aussi, sont simplement repeints.
L'un des embouts de tirants est récalcitrant. nous n'aurons d'autre choix que de le disquer pour l'ôter. |
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Tous les éléments du chassis étant prêts au remontage, nous pouvons procéder à la mise en place des roulements d'essieux neufs, afin de procéder à la pose des bras de suspension. Les cuvettes sont positionnées dans les bras, les roulements sur les essieux, et chaque bras retrouve sa place.
Attention au serrage des roulements...ni trop, ni trop peu. Il est difficile d'expliquer par écrit la méthode de serrage qui relève avant tout de l'expérience du mécanicien... |
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Les bielettes de direction, avec leurs rotules, sont en bon état. Seul le soufflet d'étanchéité nécessite d'être remplacé.
Le jeu consiste à faire pénétrer une rotule de 2 cms de diamètre dans un orifice de 4mm...casse tête chinois "made in Citroen" très intéressant ! |
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Cardans et bielettes retrouvent leur place.
C'est avec un plaisir non dissimulé que nous présentons ce cliché d'un train avant "comme sorti d'usine". |
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Les amortisseurs sont parfaitement fonctionnels malgré leur âge. Ils sont donc simplement nettoyés et repeints, et reprennent place sur le chassis.
Les hauteurs de caisse sont préréglées, en vissant plus ou moins les embouts sur les tirants de suspension, avant une reprise quand le véhicule sera entièrement remonté. Ce réglage n'est pas si anodin qu'il y parait, il faut être particulièrement vigilant lors de cette opération à répartir le poids de manière égale sur chacune des roues d'un même essieu. En effet, il est à l'extrême possible de faire reposer le véhicule sur deux roues diagonales, les deux autres ne servant que de "stabilisateur". Imaginez les conséquences sur la tenue de route... |
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Le chassis est terminé !
Juché sur des tréteaux dont la résistance nous surprend de jour en jour ;-), il ne retrouvera cependant le sol qu'après le montage de canalisations de freins neuves. |
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Les canalisations de freins sont remplacées. Comme nous l'avons vu lors du démontage, les anciens tuyaux étaient en effet fortement corrodés par endroits, pincés ou blessés par des chocs à d'autres.
Même si certains conduits auraient pu être réutilisés, nous décidons de tous les remplacer préventivement. Le freinage n'est pas un sujet sur lequel l'à peu près est toléré. De plus, des beaux tuyaux neufs conviendront bien mieux au chassis rénové, d'un point de vue purement esthétique.
Et c'est donc le second casse tête "made in Citroen" du jour...comment enfiler les serpentins à l'intérieur de l'essieu, tout en faisant sortir l'extrémité par le trou central de l'essieu, et en présentant le boulon de fixation et un centreur pile poil en face de leurs logements ? Pendant un instant, nous avons cru que ça allait nous occuper tout l'hiver ;-) |
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Cette fois ci, c'est le retour sur le plancher des vaches ! |
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Il est à présent temps de passer à la repose de la caisse sur ce beau chassis !
Les planchers, après réfection de la partie avant, ont été traités et repeints. Extérieurement, c'est comme toujours un décapage complet qui a précédé le traitement anticorrosion puis la peinture des dessous de caisse.
La tablier a été repeint lui aussi, après dépose du faisceau électrique, ici remis en place. La qualité d'une restauration s'apprécie également à ce genre de détails. Trop de véhicules reçoivent une belle peinture extérieure alors que les intérieurs et le compartiment moteur sont négligés. |
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Après plusieurs semaines passées à trôner sur le pont, la caisse retrouve son chassis. |
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Boulonnage sur le chassis. |
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Les portes sont remontées une à une, leurs charnières, serrures et garnitures mises en place au fur et à mesure. |
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Repose des deux ailes arrières. Le jonc supérieur en aluminium est neuf, le joint avant en plastique est quant à lui simplement nettoyé et repeint. |
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Le pare chocs. |
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Arrivés à ce stade, nous aurions pu décider de terminer entièrement la partie carrosserie et les finitions. Mais cette phase sera, nous le savons, sans surprise et sans perte de temps à craindre. En revanche, la mécanique (n'oublions pas que le moteur est bloqué) ne manquera pas de nous réserver quelques désagréments. Nous préférons donc arrêter là les travaux de finition de la carrosserie, pour passer à la partie mécanique et ne pas perdre de temps en cas de gros problème. |
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Réfection du moteur: 1- Démontage |
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Faisons tout d'abord les présentations: à notre droite, un moteur 435cc, 26ch SAE à 6750 trs/min, totalisant environ 90.000 kms et...bloqué.
La disponibilité des pièces moteur de 2cv4 étant totale, la décision est prise d'emblée d'effectuer une rénovation complète. Cela dit, nous privilégierons des pièces neuves d'époque plutôt que des "échange standard" dont la qualité est variable...nous en reparlerons. |
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Démontage du ventilateur, qui masque le boitier d'allumage. C'est toujours un grand moment de taper au marteau sur le bout du vilebrequin pour décoller l'hélice...Monsieur Citroën aurait pu faire mieux ;-)
L'embrayage est un modèle à linguets. Le disque sera regarni et un mécanisme à diaphragme remplacera avantageusement l'ancien. |
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Passons au démontage du moteur à proprement parler.
Sous des cache culbuteurs corrodés, nous découvrons des culasses étonnamment propres et grasses. C'est plutôt bon signe par rapport au futur nettoyage des conduits de lubrification internes au moteur. |
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Dépose de la première culasse: fortement calaminées, les soupapes sont fonctionnelles. La seconde est dans le même état.
Ce piston est en revanche grippé dans sa chemise. A force de "persuasion", nous parvenons à l'extraire... |
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La chemise est fortement marquée par une rayure et corrodée. Sur un moteur plus ancien ou dont les pièces se trouvent difficilement, un réalésage et la fabrication d'un piston aux cotes adaptées aurait résolu le problème. Ici c'est bien plus simple, un kit chemises piston neuf sera utilisé !
Le segment coup de feu est cassé. Il est la cause de la rayure constatée. |
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Le second piston coulisse parfaitement dans sa chemise, en état très correct d'ailleurs.
En revanche, voici un tierçage de segments que nous ne connaissions pas ! "Boulette" lors d'un précédent reconditionnement ? Mystère... |
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Sur un moteur refroidi par air, la propreté des ailettes est importante...ah, mince alors ;-) |
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Poursuite du démontage: les deux pistons sont ôtés. |
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Les deux demi-carters sont séparés et nous découvrons les entrailles du moteur:
- L'ensemble n'est pas excessivement encrassé, ni dépots ni corps métalliques ne sont présents au fond du carter.
- La pompe à huile présente des jeux de fonctionnement tout à fait dans la norme, nous la remonterons après un simple nettoyage. Bien entendu, nous n'oublierons pas le clapet de décharge, point très important à ne pas négliger.
- Le vilebrequin est dans un état moyen. Les bagues de pieds de bielles ne sont que peu usées, mais un léger jeu est notable au niveau des têtes de bielle. Pas au point de provoquer un claquement, mais suffisant pour motiver son remplacement par un neuf.
- L'arbre à cames est très beau, avec des cames "parfaites" et un engrenage très peu usé. C'est une excellente nouvelle. Celui ci sera donc réutilisé après un simple nettoyage. Aucun problème ici provoqué par l'utilisation d'un pignon d'arbre à cames usagé sur un pignon de vilebrequin neuf, car le pignon d'arbre à cames est en deux parties avec ressorts de compensation du jeu. |
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Réfection du moteur: 2- Remontage |
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Toutes les pièces enuves sont approvisionnées, les pièces réutilisées soigneusement nettoyées, le remontage peut donc commencer. |
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Le vilebrequin est neuf. Provenant d'un ancien stock conservé dans de bonnes conditions, il sera sans aucun doute plus durable qu'un échange standard. Certains sont de bonne qualité...d'autres moins, avec seulement les deux jeux de coussinets extérieurs neufs, mais des bielles d'origine.
L'arbre à cames nettoyé. |
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Ci contre le kit chemises-pistons neuf, et une vue des carters nettoyés.
Nous insistons sur le nettoyage et la préparation des carters, primordial sur un moteur de 2cv: - La quasi totalité des conduits de lubrification est interne. Il faut donc tringler et souffler de manière très approfondie chaque canal de graissage. - C'est le mariage des deux demi carters qui garantira à la fois le serrage correct des paliers et l'étanchéité du carter d'huile. Il faut donc préparer chaque plan de joint avec beaucoup de minutie, supprimer les surépaisseurs éventuelles, traces de pâte à joint, coups en périphérie, et s'assurer à blanc que les carters plaquent bien l'un contre l'autre. Un léger coup de toile émeri 800 est recommandé, ainsi qu'un soupçon de pâte à joint pour le remontage, très finement étalée au doigt. |
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Vilebrequin et arbre à cames sont posés dans l'un des demi carters. Attention aux trous de centrage des coussinets, à ne pas confondre avec un trou de graissage.
La distribution est calée, un jeu d'enfant ici ! |
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La pompe à huile et son clapet de décharge sont nettoyés. Attention à ne pas oublier la vérification du clapet lors de la réfection de tout moteur ! C'est lui qui assure la régulation de la pression d'huile ! Souvent bloqué après un arrêt prolongé, la destruction rapide du moteur s'en suit irrémédiablement. |
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Remontage des poussoirs et des goujons de culasse. |
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Les pistons neufs sont munis de leurs segments, et mis en place sur les bielles. Attention au sens de montage. |
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Nous enduisons les chemises de confiture de fraise avant de les remonter.
Mais non voyons, c'est simplement un lubrifiant d'assemblage de couleur rouge que nous utilisons ;-). Celui ci, très épais, assure le démarrage d'un moteur neuf dans de bonnes conditions. Sa viscosité importante lui permet en effet de ne pas "couler", même si le délai entre le remontage et le premier démarrage est important. |
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Les culasses rénovées sont prêtes au remontage. Il a été effectué : - Une rectification des soupapes et de leurs sièges. (voir ICI l'article technique expliquant tous les bienfaits de la rectification par rapport au rôdage) - Un remplacement des joints de queues de soupapes. |
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L'araignée d'admission/échappement est à ce stade rénovée...car nous en avons besoin pour le rmontage des culasses. |
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Préparation des culasses: montage de joints à lunettes neufs, contrôle et mise en place des tiges de poussoirs de culbuteurs. |
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Les deux culasses sont mises en place mais sans effectuer le serrage final. En effet, une légère rotation de celles-ci est possible, il font donc présenter l'araignée et la serrer sur les culasses afin de s'assurer que les plans de joints sont bien parallèles. Une fois cette opération effectuée, nous pouvons serrer les culasses de manière définitive.
Le réglage des culbuteurs est fait. |
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Nous nous permettons une petite modification sur ce moteur, dépourvu à l'origine de manocontact de pression d'huile: un manocontact issu de 2cv6 est monté.
Montage du tube de graissage des culasses. |
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On en profite pour monter l'allumage, tant que son accessibilité est aisée.
La came est lubrifiée à la graisse cuivrée (tenue en température), et des vis platinées neuves mise en place, leur écartement réglé. Lors de cette opération, nous constatons que le filetage de maintien de la partie fixe des vis platinées est hors service. Nous commandons donc un boitier d'allumage neuf...car là encore l'offre ne manque pas en terme de pièces 2cv. Cela nous permet de profiter, une fois de plus, des joies des refabrications de "trop bonne qualité": sur le boitier neuf, l'axe de la partie mobile des vis platinées est positionné près de 2mm plus bas que sur le boitier d'origine ! Le résultat est qu'il devient alors impossible de régler le point d'allumage: la came entrant en contact avec le touchot bien plus tard que la normale, les lumières de réglage du boitier sont insuffisantes. Bravo !
C'est donc sur une "épave" de moteur de 2cv en stock que nous prélevons un boitier d'occasion... |
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Montage du volant moteur.
A droite, détail sur la pige permettant de régler le point d'allumage. |
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Mise en place d'un embrayage neuf. Un mécanisme à diaphragme remplace avantageusement celui à linguets d'origine. |
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Mise en place d'une pompe à essence neuve.
Ne pas oublier la cale ! |
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Le radiateur d'huile d'origine est soigneusement nettoyé et remis en place. |
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Même combat pour le reniflard d'huile. Très important sur une 2cv pour la régulation de la pression interne du carter, il sera contrôlé une fois le moteur en marche. |
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Mise en peinture des divers carters moteur et montage progressif.
Une fois les carters latéraux en place, l'araignée peut être posée définitivement. Tiens...le carburateur est là !? |
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Celui ci vient en effet d'être rénové: nettoyage complet et passage aux ultra sons, remplacement des joints, du pointeau et du flotteur. |
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Puisque nous sommes dans la rubrique "accessoires", profitons en pour une rapide présentation du démarreur. Le démontage révèle qu'il est "habité"...un nettoyage en profondeur est donc effectué, puis remplacement des charbons, nettoyage du collecteur.
Le voici comme neuf. |
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Mais revenons à nos moutons: le moteur: fin du remontage des carters |
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Avant -- après. |
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Boite de vitesses: |
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La boite de vitesses ne présentant pas de défaut avant le remisage du véhicule, nous effectuerons un simple contrôle et nettoyage.
Après un bon lavage au nettoyeur hautre pression à eau chaude, elle retrouve un visage plus présentable. Oups, voilà ce qui se produit quand on oublie de faire la vidange avant le démontage du véhicule: photo d'équilibriste digne d'un bêtisier ;-)
Le couvercle est démonté pour contrôle de la pignonerie. Tou va bien, les pignons sont propres et gras sur toute leur circonférence. Pas de corrosion ni de présence d'eau. |
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Bien entendu, nous profitons de l'opération pour rénover le freinage.
Les garnitures, bien que visiblement récentes, sont imbibées de lookheed. Elles sont donc irrécupérables, ainsi que les cylindres, grippés et visiblement fuyards. -> Montage de garnitures neuves. -> Cylindres de roues neufs. -> Rectification des tambours. -> Remplacement des conduits cuivre.
Voilà une boite de vitesses comme neuve, prête à rejoindre le véhicule. |
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Remontage de la mécanique sur le véhicule: |
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Moteur et boite de vitesses sont accouplés. | |||
L'ensemble retrouve le chassis, sur des supports neufs. | |||
Remontage de l'hélice de refroidissement et du support de phares, repeints pour l'occasion. |
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C'est au tour du boitier de filtre à air, nettoyé et repeint lui aussi, de retrouver sa place.
Les boites à air sont elles aussi repositionnées sur les carters moteur. |
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De même pour les demi cardans côté boite. En bon état, ils ont simplement été nettoyés, regraissées et les soufflets remplacés. |
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Normallement, c'est maintenant qu'a lieu le premier démarrage moteur....oui mais...c'est sans compter sur nos "refabrications de trop bonne qualité" préférées ! Eh oui, le silencieux d'échappement primaire reçu, tout beau tout neuf, ne se monte pas car un des deux tubes est trop court...
Nous passons donc au Remontage de la carrosserie :. |
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Mise en place des ailes avant...ce sont des refabrications, mais elles se montent parfaitement ! Vous voyez, nous ne sommes pas si hostiles que cela aux refabrications ;-). C'est comme tout, un fournisseur sérieux et soucieux de faire du bon travail...fait du bon travail. C'est fou non ? |
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Remontage de la barre de phares. |
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Le pare chocs avant est à son tour installé. |
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Puis le capot. |
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Les phares et la calandre. |
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La porte de coffre, les feux arrières, vitres arrières et poignées de porte, goulotte de remplissage d'essence... |
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Et ô miracle, un nouveau silencieux d'échappement est arrivé !
Voici donc le premier démarrage. |
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Les paraboles de phares sont en excellent état, et donc remontées telles quelles. Des clignotants neufs les rejoignent |
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Remontage du pare brise avec son joint neuf, et du volet d'aération. |
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Il ne manque plus que les plaques d'immatriculation ! |
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A l'intérieur, nous repositionnons les tapis d'origine, comme neufs, après un simple nettoyage.
Le tableau de bord est remonté également.
Les sièges d'origine, protégés par des couvertures, sont en parfait état. Un simple coup d'aspirateur leur rend un aspect quasi neuf, et permet de les remonter après un seul remplacement des élastiques. |
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Sous le capot, les derniers détails sont peaufinés: mise en place d'un insonorisant, remontage des joues d'ailes, et remplissage du bocal de lave glaces...ça sent la fin des travaux ! |
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Premiers essais :.
Après 16 ans d'immobilisation, mademoiselle met le nez dehors et passe le portail de l'atelier Rétro-Méca ! Malgré un mistral à décorner les boeufs, c'est le premier essai routier :-)
Dans l'ambiance caractéristique d'un 2CV les premiers tours de roues se passent parfaitement bien. Il faut dire que c'est une voiture neuve que nous avons entre les mains: les importants travaux effectués font toute la différence entre une "vieille voiture qui marche bien avec ses petits défauts", et un véhicule à l'état neuf. Le comportement routier est en effet conforme à ce qu'il était à l'origine, sans aucun jeux ou bruits parasites, le freinage est efficace et équilibré. Côté moteur, le bicylindre, bien qu'en rôdage, se comporte très bien. |
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L'obtention d'un contrôle technique vierge clôture la restauration.
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