Démontage
de la carrosserie, travaux de tôlerie :
La première chose à
faire pour effectuer un travail de qualité, c'est le démontage intégral du véhicule, avec en particulier la séparation de la caisse et du chassis.
Nous ne nous étendrons pas sur ces travaux, qui n'ont pas de véritable intérêt technique à relater ici...mais nous déshabillons
donc totalement la carrosserie: mécanique, vitrages, faisceau électrique,
ouvrants, etc...
Au passage, nous pouvons déjà remarquer l'état inquiétant du plancher arrière, et la classique corrosion au niveau des renforts de butées de suspension, à l'intérieur du coffre arrière.
En revanche, les passages de roues sont en bon état apparent.
Ensuite, il
"suffit" de déboulonner la caisse du chassis et de soulever délicatement le
tout.
Nous obtenons donc
d'un côté une carrosserie nue, et de l'autre un chassis.
A ce stade des travaux, la
méthode radicale serait de repartir d'une base de
carrosserie nue, et donc d'effectuer un sablage.
Mais, dans notre cas où la corrosion n'est pas très étendue, et sur ce véhicule qui reste un modèle "populaire" sur lequel la maitrise des coûts est importante, il est possible de trouver un juste milieu entre impératifs
techniques et budget, sans sacrifier la qualité du travail ni sa longévité.
Au niveau des zones sensibles, il s'agira donc de mettre la tôle à nu mécaniquement par brossage, avant d'effectuer les travaux de tôlerie éventuels, et de phosphater le tout.
A l'image des passages de roues et du fond de coffre, nous constatons que le véhicule est globalement sain...sauf deux ou trois "détails"...
Nous n'avons pas besoin de décaper beaucoup le plancher sous banquette à l'arrière, pour constater qu'il est totalement mangé par la corrosion.
Impossible à sauver, il est purement et simplement découpé et remplacé par une tôle de réparation.
Comme sur beaucoup de Renault 6 et Renault 16, les points de fixation des serrures de portes arrières sont corrodés.
Des tôles avaient ici été posées par dessus à l'aide de rivets pop (!), nous découvrons donc évidemment le pire en les ôtant.
La zone malade est découpée, une tôle neuve fabriquée et soudée en lieu et place, après avoir ajusté les portes.
La même méthode est suivie pour les renforts de fond de coffre, au niveau des ceintures de sécurité et des butées de suspension.
L'ensemble est ensuite phosphaté.
Au niveau des ouvrants, il s'agit dans un
premier temps de supprimer les épaisseurs impressionnantes de mastic utilisées
lors de la précédente rénovation du véhicule.
Après ponçage, qui
montre les multiples couleurs passées de l'auto, les tôles sont reformées (c'est
un peu plus professionnel qu'un centimètre de mastic !), et des greffes
effectuées partout où la corrosion est visible, les divers perçages sont
également bouchés.
En ce qui concerne la caisse, il ne s'agit pas non plus de
poser du mastic partout, les tôles sont redressées et
ressoudées, les divers plis et rebords reconstitués.
Sur le toit et les
ailes arrières, les coups en provenance de l'intérieur sont supprimés, et des
chaudes de retrait sont effectuées pour supprimer les "mouvements élastiques"
des panneaux.
Le compartiment
moteur est entièrement poncé, il sera traité comme la carrosserie extérieure. Le
plaisir est aussi de pouvoir ouvrir son capot et d'apprécier la beauté du
compartiment moteur !
La caisse est
alors apprêtée, puis entièrement reponcée.
La qualité d'une
peinture, si elle dépend bien entendu du "coup de pistolet" du peintre, est
surtout liée à la qualité de la préparation !
La peinture peut alors être appliquée !
La teinte retenue est le "caramel", et trois couches sont appliquées pour obtenir une profondeur et un rendu esthétiquement parfaits.
La peinture sera ensuite polie-lustrée afin d'avoir un aspect très tendu et sans aucun grain.
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